Compteur Linky_3

Faut-il avoir peur de Linky ?……….. (Source)

60 millions de consommateurs – 15/06/2016 –

Le déploiement du nouveau compteur électrique suscite de nombreuses craintes. Résistent-elles à l’épreuve des faits ? Nous avons vérifié.

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Dangereux ? Des réactions controversées

Voilà sans doute la question la plus inquiétante : Linky émet-il ou non des ondes électromagnétiques dangereuses pour la santé ? Les opposants rappellent que les radiofréquences ont été classées potentiellement cancérogènes pour l’homme par le Centre international de recherche sur le cancer (Circ). Soit, mais c’était plutôt l’utilisation du téléphone portable qui était visée. Alors, qu’en est-il précisément de Linky ?

Pour les opposants, il n’y a pas de doute

L’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) a été saisie par le ministère de la Santé et devrait rendre un avis d’ici la fin de l’année. On peut trouver que c’est bien tardif. Certes, mais à l’inverse on peut aussi regretter que les opposants estiment l’affaire entendue : pour eux, Linky est dangereux. Le dispositif utilise deux technologies pour communiquer : le courant porteur en ligne (CPL) entre le compteur et le concentrateur de quartier, et le réseau GSM – le même que pour les téléphones portables – entre le concentrateur et le centre de gestion d’Enedis.

Le courant porteur en ligne accusé de tous les maux

On peut s’étonner que le courant porteur en ligne concentre les critiques, car il est déjà largement utilisé. Les fournisseurs d’accès Internet notamment proposent à leurs clients des prises CPL pour faire communiquer leur box Internet avec leur box télé. Mais les opposants font valoir qu’avec Linky, les clients n’ont pas le choix, le CPL leur est imposé en masse.

Le CPL consiste à ajouter une fréquence supplémentaire sur les fils électriques existants pour transporter des données. La fréquence pour Linky est à 75 kHz. Est-ce dangereux ? L’association Robin des Toits soutient que oui. Elle explique que le réseau électrique a été conçu pour supporter un courant à 50 Hz, pas une fréquence à 75 kHz. Selon eux, l’ajout de la fréquence ferait « rayonner tout le réseau » en permanence.

Des critiques dénuées de fondement

Le problème, c’est que nous avons demandé fin février à Robin des Toits quelles mesures avaient été faites pour mesurer ce rayonnement. Mais l’association n’a pas pu nous en fournir et elle a répondu qu’elle était en train de les organiser ! Quant à la vidéo qui circule et montre une sonde avec des chiffres qui montent lorsque l’on s’approche du compteur ou d’une prise électrique, difficile de lui accorder la valeur de preuve qu’elle prétend avoir. Tous les appareils électriques rayonnent !

De son côté, Enedis fait des mesures. Ces dernières montrent qu’il y a bel et bien un champ supérieur lorsque le compteur communique, mais qu’il est très faible. La valeur relative du champ électrique généré (écart entre le compteur et le bruit ambiant) est de l’ordre de 0,1 V/m à 20 cm de l’appareil. On ne distingue plus rien à partir de 30 cm.

Un réel besoin d’études indépendantes

Le Centre de recherche et d’information indépendant sur les rayonnements électromagnétiques (Criirem) a également fait des mesures. Résultat : « Les lieux proches des systèmes CPL et des compteurs télérelevés sont exposés à des champs électromagnétiques faibles. » Il préconisait néanmoins « une distance de prévention de deux mètres pour des expositions non impactantes dans les lieux de vie ». L’Anses pourrait-elle reprendre cette recommandation ?

Quant à l’Agence nationale des fréquences (ANFR), elle vient de rendre publiques les siennes. Elles sont rassurantes : le compteur en lui-même n’émet pas plus qu’un compteur classique. Et lorsqu’il communique via les CPL, l’augmentation des émissions est très faible. L’ANFR promet de poursuivre ses mesures chez des particuliers. Elle peut déjà être saisie par tout citoyen qui souhaite faire mesurer l’exposition aux ondes électromagnétiques dans un lieu d’habitation ou un lieu accessible au public.